CoCoShaker – Incubateur d’entrepreneurs sociaux en Auvergne

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La Montagne – 7 novembre 2018 – Comment CoCoShaker incube, à Clermont-Ferrand, les jeunes pousses de l’économie sociale et solidaire

L’incubation d’une entreprise, comment cela fonctionne ? Exemple clermontois avec l’incubateur social CoCoShaker, en pleine détection et sélection de sa promotion 2019.

Quel est le rôle de l’incubateur ?

Ce n’est pas un « associé » du projet mais son rôle est de fournir les clés qui permettront au projet d’avancer.

« On est là pour amener des experts sur des sujets particuliers, explique Marion Audissergues, directrice générale de CocoShaker. On ne fait pas à la place du porteur de projet mais on lui donne les outils. » À la fin, il y a éclosion… ou pas.

Comment se passe une semaine type ?

Il n’est pas évident d’être définitif sur le sujet. « On essaie de planifier au maximum mais le champ des possibles est assez large. On demande une mobilité et une disponibilité assez fortes. » Il y a des rendez-vous professionnels avec les partenaires, qui apportent des expertises en comptabilité, communication, marketing, stratégie, etc. Puis pas mal de rendez-vous informels avec « l’écosystème », qui permettent de se créer des contacts.

« Il y a beaucoup de gens qui interagissent autour et on invite les incubés à beaucoup d’événements. C’est l’occasion de rencontrer un maximum de personnes, partenaires ou financeurs potentiels. » Marion Audissergues (Directrice générale de CoCoShaker)

Peut-on cumuler incubation et activité professionnelle ? C’est difficile : entrer dans le programme d’un incubateur c’est se lancer, quasiment à plein-temps, dans la création d’une entreprise.

Conséquence : il faut prévoir une source de revenus pendant une période d’au moins dix mois, qui est la durée de l’accompagnement collectif : missions temporaires, réserve financière ou soutien familial, du conjoint/conjointe.

Peut-on changer d’avis en cours d’incubation ?

« On part d’un problème et donc d’une multitude de solutions. Vous arrivez avec une idée d’une solution pertinente… et ce sera la bonne ou pas. »

Souvent la manière de répondre au problème va évoluer au fil de l’incubation : « La manière de répondre au problème, tant mieux si elle évolue. Cela veut dire qu’il y a une réflexion. Je suis allé tester : ça correspond, très bien je continue. Cela ne correspond pas, gagnons du temps et on pivote pendant l’incubation. Si au bout de dix mois vous avez écrit sur le papier une magnifique idée d’entreprise mais qui ne répond à aucun besoin, vous aurez perdu votre temps. »

On appelle ça avancer par itération : on lance son idée, on teste le marché, on ajuste, on recommence jusqu’à trouver la meilleure solution. 

Les dossiers de candidature sont à déposer avant le 30 novembre. Toutes les infos sur http://www.cocoshaker.fr/

Philippe Cros

Lien de l’article La Montagne :  https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/comment-cocoshaker-incube-a-clermont-ferrand-les-jeunes-pousses-de-l-economie-sociale-et-solidaire_13041966/